Sarah Montard

Sarah Lichtsztejn-Montard est née en mars 1928 en Pologne où elle a vécu dans un shtetl jusqu’à octobre 1930, date de son immigration en France avec ses parents. Le yiddish est donc son mameloushn, sa langue maternelle. Elle n’a  commencé à parler le français qu’en allant à l’école maternelle, à l’âge de quatre ans.

Les parents de Sarah avaient quitté la Pologne en raison de la crise économique et surtout de l’antisémitisme virulent. Ils avaient choisi de vivre en France, le pays de la Révolution. La famille habitait Paris, dans le XXe arrondissement, où se regroupaient beaucoup de Juifs émigrés. La mère de Sarah était couturière, son père, un intellectuel (journaliste, poète, enseignant de yiddish), avait donné des leçons dans cette langue à sa fille âgée de cinq ans. Sarah savait donc lire et écrire le yiddish avant de lire et d’écrire le français. Elle connaissait de nombreuses chansons que sa mère lui chantait. La famille vivait dans la pauvreté, mais la petite Sarah était très heureuse, entourée de tantes et d’oncles, de cousins et d’amis. Tout le monde parlait le yiddish, même les amis non-juifs le comprenaient.

Puis la guerre éclata et tous furent entraînés dans la tourmente nazie. Le père fut arrêté en 1941 et interné au camp de Pithiviers d’où il s’évada. La mère et la fille furent arrêtée lors de la rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942. Elles s’évadèrent le même jour. Après deux ans de cache et de traque, elles furent dénoncées et déportées à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen.

Au retour des camps, Sarah ne voulait plus entendre parler de judaïsme, mais son père, ce yiddishiste acharné, l’entraîna chez Simkhe Schwartz, un homme de théâtre roumain qui voulait créer un théâtre de marionnettes et cherchait des jeunes parlant le yiddish. Ainsi est né en 1948 le théâtre Hakl-Bakl, où Sarah a joué pendant deux ans, sillonnant la France et la Belgique pendant l’été.

C’est donc tout naturellement qu’après avoir pris sa retraite, Sarah est arrivée à la bibliothèque Medem pour y travailler bénévolement et que, dès que l’on a créé un cours de théâtre à la Maison de la culture yiddish, elle s’y est engouffré et a ensuite fait partie du Troïm Teater.

Sarah Montard est membre du conseil d’administration de la Maison de la culture yiddish.

Pour Sarah, les deux choses les plus importantes dans sa vie actuelle sont le maintien et la diffusion de la langue yiddish en tant que langue vivante, et la transmission aux jeunes de son expérience pendant l’occupation allemande et la déportation.

Langues parlées : yiddish, français.

 

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