Victor Lebensztein

Victor Lebensztein est né à Paris  quelques années avant la guerre. Ses parents, fuyant une Pologne où l’avenir des Juifs et des ouvriers semblait bien noir, mirent leurs espoirs dans la France. Militants du Bund, ils y ont trouvé une communauté de camarades actifs et solidaires. Travaillant à domicile, ils plongèrent Victor, jeune adolescent, dans un quotidien où la langue yiddish régnait en maîtresse, bien qu’ils aient parfaitement parlé le français. C’est ainsi que Victor s’imprégna de cette langue colorée, qu’il comprenait mais ne parlait pas.

Sa mère travaillait bénévolement à la Bibliothèque Medem, qui à l’époque était la bibliothèque de l’Arbeter-Ring, émanation parisienne du Bund. Avec d’autres membres, elle participait à la renaissance de la bibliothèque dans le contexte de l’après-guerre. Lui rendant de fréquentes visites, Victor découvre peu à peu la littérature yiddish est ses auteurs les plus connus.

Pendant quelques années, il fit également partie du SKIF (Sotsyalistishe kinder- un yugnd-fareyn), l’Union de la jeunesse socialiste juive, qui lui permit d’accéder au passé du monde ouvrier juif, ses luttes, ses drames et ses gloires, et de se familiariser avec ses principaux acteurs. Mais surtout de participer à une grande fraternité et d’acquérir le sens de la vie collective et solidaire.

C’est seulement à la retraite qu’e Victor éprouve le besoin d’améliorer ses connaissances insuffisantes en yiddish. Il aborde alors un nouveau parcours intellectuel en s’inscrivant à des cours qui lui permettront au fur et à mesure de retrouver la magie d’une langue familière, aux expressions si savoureuses. C’est une satisfaction qu’il aurait aimé partager avec sa mère car l’attachement à cette culture remplissait sa vie. Trop tard,hélas. C’est en participant aux transferts successifs de la Bibliothèque Medem jusque ses locaux actuels qu’il prend la mesure de son importance et de sa richesse. Il a ainsi le sentiment que, dans ce domaine familier,une transmission s’est effectuée.

Charlotte Messer et son époux Alik, au moment de la création du Troïm-Teater, lui donnent l’occasion, en intégrant la troupe, de participer à une aventure exceptionnelle : interpréter en yiddish des pièces de Sholem-Aleykhem. Il participe également modestement, en tant que bénévole, à la vie de la Maison de la culture yiddish et c’est tout naturellement que son attachement à la culture yiddish l’amène à intégrer le conseil d’administration de la Maison.

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